jeudi 19 novembre 2009

Le drone à voile (et coût) souple

C'est le low-cost en matière de surveillance, et pourtant, la performance est là, à moins de 10% du coût de l'heure de vol d'un hélicoptère de surveillance EC145, tout en volant 10 fois plus longtemps. Flying Robots, petite société alsacienne vient chasser sur le terrain des grands avec un drone (optionnellement avec pilote) à aile souple qui peut voler une trentaine d'heures avec une boule optronique. Ou transporter une charge utile de 250 kg. Aujourd'hui, le FR102 s'est contenté de transporter son pilote espagnol, lors d'une présentation en vol à quelques encablures de Paris, en marge du salon Milipol : pour des raisons réglementaires, un drone ne peut pas voler en espace non ségrégé, en France, on lui adjoint donc, dans ces cas précis, un humain à bord, et c'est alors un simple ULM...
A l'heure où il faut aider les PME stratégiques avec des programmes intéressant directement les forces armées, on peut presque s'étonner que celle-ci n'ait pas figuré sur le plan de relance... Surtout quand le ministre de la Défense s'étonne, comme il le faisait il y a un mois à Mayotte, de ne pas disposer d'un drone endurant à bas coût pour des missions de surveillance à vocation interministérielle. Il est vrai que l'année n'est pas encore terminée.

Le + du Mamouth :
Flying Robots a déjà commencé à plancher sur un drone d'une tonne de charge utile, soit quatre fois la capacité actuelle. Un critère dicté principalement par les besoins des missions à nature humanitaire, en Afrique, qui étaient à l'origine de la création de la société. Avec ce "téléphérique humanitaire sans fil", l'Afrique (et le reste du monde) disposerait d'un moyen peu polluant (30 litres de carburant pour une tonne transportée) et à un coût, là encore, défiant toute concurrence sur courte distance (moins de 500 km).

Notre photo : la station-sol, et le FR102, en arrière-plan (crédit JM Tanguy).
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