jeudi 19 janvier 2012

L'autre coût d'Harmattan

Si l'armée de l'air est désormais rassurée sur sa génération technique, l'autre coût d'Harmattan, dans la ressource humaine, reste encore à régler. C'est le sens de l'interpellation d'un sénateur socialiste EELV, Gilbert Roger, qui estime que les jeunes pilotes de l'armée de l'air n'ont volé que 108 heures en moyenne (au lieu du niveau plancher OTAN de 180 heures) en 2011. Selon nos sources, la formation des jeunes pilotes a été suspendue en mars, sur Rafale, pour pouvoir permettre l'entrée en premier, en Libye. Les Mirage 2000D avaient été moins concernés, du fait d'un moindre flux de PIM et NIM (pilotes et navigateurs à l'instruction) .
Grâce au recours aux abonnés (6 par escadron de Mirage 2000D), les prises de qualification ont pu être faites les mois suivants.
Le 3.11 Corse de Djibouti a également qualifié des PIM et NIM.
Néanmoins, estime l'élu qui ne détaille pas les populations iblées, 10 à 18 mois seront nécessaires pour rattraper le retard de formation lié à Harmattan.
C'est dans la marine que les dégâts semblent avoir été les plus importants, puisque la progression des pilotes de Rafale Marine avait été suspendue, faute d'avions et surtout, de porte-avions.
Les prises de qualifications ont repris avec le retour à la mer du navire-amiral de la flotte, fin décembre, conformément au contrat capacitaire qui avait été annoncé par le CEMM à l'automne. Le PACDG doit reprendre la mer plus longtemps, sans doute début février.