vendredi 23 octobre 2015

G.Rouillard évoque les contraintes des fusiliers

Le député de Lorient, Gwendal Rouillard, par ailleurs rapporteur de la marine, a évoqué la condition
des fusiliers marins, lors de l'audition de l'amiral Bernard Rogel. Il a décrit un rythme hebdomadaire de "70 heures, avec quarante heures d'astreinte, pour un revenu qui reste modeste".
Le CEMM lui a répondu, par la confirmation du constat, mais aussi en évoquant les mesures d'attractivité initiées par le plan du précédent Alfusco -le contre-amiral Olivier Coupry, désormais aux Antilles- et mis en pratique par son successeur, le capitaine de vaisseau François Rebour
"J’ai donc réclamé, et j’ai été entendu, des effectifs supplémentaires, d’abord pour faire baisser la pression, que le passage au plan Cuirasse a fait monter d’un cran supplémentaire. De fait, la force professionnelle de protection des emprises n’est pas extensible : lorsqu’on augmente le niveau d’alerte, la contrainte croît d’autant. Nous avons également élaboré un grand plan destiné à développer l’attractivité du métier de fusilier".
"Il n’est en effet guère motivant de garder des clôtures entre 70 et 90 heures par semaine, pour un salaire à peine égal au SMIC. Or, nous avons besoin de spécialistes de la protection, en particulier dans la situation actuelle. Nous avons donc décidé de favoriser la mobilité des fusiliers marins : désormais, ils changent régulièrement de centre, partent en OPEX pour garder, avec les fusiliers de l’air, les avions de l’aéronautique navale et participent à la protection embarquée des bâtiments que nous devons protéger contre la piraterie. Cet effort porte ses fruits, mais nous devons avoir cette préoccupation constamment présente à l’esprit : en améliorant l’attractivité du métier, on favorisera la fidélisation des personnels, qui est absolument nécessaire."
Les recrutements de fusiliers marins ont été doublés en 2015 -et sans doute en 2016-, dans l'actualisation de la loi de programmation militaire. Le plan actuel vise à recentrer les fusiliers dans leur métier initial de "fantassins de la mer", en renforçant leur matériel et leur formation continue, et à les faire plus participer aux opérations outremer.